Des idées reçues sur la moquette

1° Les idées reçues sur l’entretien difficile

Une moquette est un revêtement de sol d’entretien très facile, à condition qu’elle soit évidemment de bonne qualité :

  • aucun produit de maniement délicat de type cires, polish, détergents…
  • aucun temps d’immobilisation et de séchage après entretien régulier

Un bon aspirateur suffit à l’entretien quotidien ou hebdomadaire suivant l’intensité d’habitation du lieu.

L’entretien de moquette est plus aisé qu’on le pense. Il est également plus rapide que celui d’un sol dur qu’il faut aspirer, laver, rincer, laisser sécher et parfois lustrer.

La laine est de loin la fibre la plus facile d’entretien à condition que sa provenance soit certifiée par deux labels possibles :

  • Wools of New Zealand
  • Woolmark

Si une moquette ne possède pas l’un pas l’un ou l’autre de ses labels, mieux vaut se rabattre sur le choix d’un bon synthétique.

La plupart des fabricants de moquette synthétique  proposent des moquettes à base de fibres traitées anti-salissures ou anti-tâches pour limiter l’incrustation des tâches.

Ces atouts ne dispensent pas de l’entretien de la moquette mais ils le simplifient.

a) L’entretien courant

  • L’aspirateur

Pour l’élimination courante de la poussière, passer régulièrement l’aspirateur (au moins une fois par semaine) : c’est le secret d’une belle moquette.

Encore faut-il bien choisir son aspirateur.

Il existe trois types d’aspirateurs :

L’aspirateur traîneau : facile d’emploi, c’est l’appareil idéal pour l’entretien courant des moquettes et tapis. Choisir un aspirateur muni d’une électro-brosse ou turbo brosse. Ces brosses soulèvent les fibres, aspirent les poussières incrustées en profondeur et redonnent tout leur gonflant aux tapis et moquettes.

L’aspiro-batteur : grâce à son système de battage et son électro-brosse intégrée, il aspire vraiment en profondeur.

L’aspirateur à buses : plus courant, il nécessite une forte puissance d’aspiration.

  • Le nettoyage à la poudre ou nettoyage à sec

Le nettoyage à la poudre du type poudre Sébo ou nettoyage à sec des moquettes permet de maintenir en bon état de propreté les endroits les plus exposés à la saleté tels que les couloirs, les vestibules, les entrées et les autres endroits où le passage de l’aspirateur n’est plus suffisant.

La poudre absorbante est constituée d’une sciure qui retient un agent solvant.

Elle doit être répandue de manière uniforme sur toute la surface de la moquette, puis il est nécessaire de faire pénétrer la poudre grâce à une brosse ou un balais brosse.

Deux ou trois heures plus tard, les saletés absorbées par la poudre pourront être éliminées à l’aide d’un aspirateur.

b) L’entretien en profondeur

Il s’agit de la méthode dite à injection-extraction qui se rapproche des conditions de nettoyage des textiles. Elle peut être préconisée tous les 5 ans environ en complément d’un entretien courant.

Ce procédé donne d’excellents résultats sur les moquettes de laine pour lesquelles on parlera de véritable remise à neuf de la moquette.

Appliqué aux fibres synthétiques, les résultats sont plus mitigés car le nettoyage injection-extraction a tendance à fragiliser le polyamide ou le polypropylène et ôter leur protection anti-salissure ou anti-tâche.

De l’eau tiède contenant un détergent à faible concentration est envoyée sous pression sur la moquette. Cette eau détache les salissures. Elle est aspirée quasi-simultanément par une aspiration très puissante.

Une opération de rinçage est indispensable pour éliminer le détergent et éviter un ré encrassement rapide de la moquette.

Il est préférable de confier ce type de nettoyage à un professionnel de l’entretien étant donné de la délicatesse du procédé.

Il ne faut pas trop mouiller la moquette qui risque alors de rétrécir et il faut respecter un délai de séchage entre 24 H et 48 H.

c) Le guide de détachage téléchargeable

La règle d’or : agir rapidement et travailler toujours la tâche de l’extérieur vers l’intérieur pour ne pas l’étendre !

Une éponge ou un chiffon propre imbibé d’eau suffira à éliminer la plupart des tâches courantes.

S’il s’agit de particules solides, les racler délicatement à l’aide d’une cuillère.

En cas de produit liquide, après ramassage avec une cuillère, tamponner avec une éponge humide ou du papier absorbant sans frotter.

En règle générale, les tâches grasses seront enlevées à l’aide d’un tampon imprégné de trichloréthylène (ou d’eau écarlate). Les solvants ne sont à utiliser qu’avec la plus grande précaution. Certains peuvent provoquer des dégâts difficilement réparables telles que des décolorations qui s’avèreront souvent irrévocables.

Pour les tâches rebelles ou persistantes, il faut alors utiliser un produit détachant correspondant à la nature de la tâche.

Les idées reçues sur les acariens

Pour 800 000 personnes sujettes à des crises d’asthmes d’origine domestique, un quart seulement est allergique aux acariens, soit 0,3 % de la population française.

Il y a quelques années s’est installée en France une phobie autour des acariens domestiques, petits insectes invisibles à l’œil nu qui se nourrissent de déchets de peau et qui se complaisent en particulier dans l’atmosphère chaude et humide d’une literie (si possible où les draps ne sont jamais changés…).

Depuis, de nombreuses études scientifiques ont établi que les moquettes n’abritent pas plus les acariens qu’un parquet ou un carrelage puisque les acariens ne se nourrissent pas de fibres de moquette, ni synthétiques ni même laineuses.

Pour un acarien retrouvé sur une moquette, des millions vivent dans le lit où nos voies respiratoires se trouvent d’ailleurs en contact direct avec eux !

Enfin, aucune étude en situation réelle n’a prouvé l’efficacité du retrait de la moquette sur les symptômes développés par les 0,3 % d’allergiques aux acariens.

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